C’est à partir de 1980, que le club prit conscience qu’il fallait communiquer pour faire connaître tous les résultats . Ainsi, pendant vingt ans, une rubrique publiée dans la »dépêche du midi » et la « nouvelle république »allait relater chaque semaine les rencontres des joueurs de Monléon. Ces articles appelés « Les points de l’USM » ont connu deux rédacteurs jusqu’en 2002: A Majourau et R Vieuxtemps. Aujourd’hui classés, ils constituent les seules archives permettant d’écrire l’histoire de l’USM. Année après année, on peut tout retrouver ou presque.
En 1980, les minimes garçons furent vice-champions départementaux derrière Séméac qui dans ses rangs avait un futur joueur professionnel. Les voici, dans la cour de l’école avec des maillots normalement rouges !
Debouts : Lapeyre P (manager ) Labat P -Soulé M- Ludwig N- Louge B – Menvielle A
Accroupis : Pujos D – Wilk – Gales J L – Menvielle D.
Les seniors filles étaient toujours accompagnées par F Bouzigues et de temps en temps , des journées d’entraînement étaient organisées pour cette équipe. Les voici au cours d’un mini stage en 1980.
Debouts : Pujos – Lafitte – Boyer – Louge – Fontoulieu Maryse- Majourau
Accroupies : Wilk – Soulé P – Barthe J – Bouzigues -Fontoulieu Monique
L’année 1981 fut marqué par deux évènements pour les sportifs de l’association. Le premier, c’est l’organisation d’une demi-finale de la coupe des Pyrénées dans notre gymnase si particulier à cause de ses dimensions et du sol. Cette rencontre opposa deux formations évoluant en nationale : Mirande et La Bigourdane. On ne peut oublier ce spectacle, car comme il avait plu durant plusieurs jours, le sol de la salle devint vite une patinoire. Il fallut aller chercher de la sciure chez un menuisier du coin pour la répandre et pouvoir jouer.
Les joueuses, pour cette raison, ne purent se donner à fond mais qu’importe : quel honneur pour notre club de recevoir les futures championnes de France !
Le premier mai 1981 allait montrer définitivement que l’USM était avant tout un club formateur. Ce jour-là, vers quatre heures du matin, nos jeunes montèrent dans le « train de l’Avenir » qui les mena jusqu’à Rodez pour le traditionnel tournoi régional. Pour notre équipe de poussins, ce fut le jour de gloire.Dans la catégorie excellence, ils battirent successivement tous les clubs rencontrés en poule: Mazamet, Ramonville, Caussade, Lavelanet et en finale, ils l’emportèrent contre le club d’Albi. Ils eurent la COUPE ! Pour un si petit village , c’était un exploit. Il faut dire que cette formation comptait dans ses rangs deux joueurs de grande taille, ce qui n’arrivait pas souvent . Pourtant, quand on voit l’état des maillots (au moins dix ans d’âge), on voit vite que l’USM avait des petits moyens mais un grand coeur.
Debouts: Cabos -Verdier J- Cistacq P- Gourdain P- Verdier P
Accroupis : De Gajan H- Gremeaux E- Cabos -Cazaux L.
Cette année-là, un article nous rappelle que la formation des arbitres avait plus de succés qu’en 2012. En effet, cinq candidats de notre club qui se présentèrent à l’examen d’arbitre départemental furent reçus : Josette Barthe, Pascale Soulé, Nicole Louge, Michel Mole et Pierre Broquère.Trente ans après, certaines personnes sont encore des dirigeants dévoués.
En 1982, un petit évènement s’est déroulé à la MJC de Monléon. Le directeur technique national de la FFBB est venu animer une soirée d’information dans notre village. Ayant des attaches dans la région et profitant de quelques jours de vacances dans le secteur, cette personnalité de la fédération nous fit l’honneur de passer une soirée dans notre gymnase. Imaginez si aujourd’hui J P de Vincenzi venait à Monléon ; cela étonnerait tout le monde !
Cette année-là, notre club organisa la phase du secteur du « Critérium » du jeune basketteur , épreuve individuelle d’adresse et de technique. On retiendra que Philippe Gourdain termina premier avec 71 points.
La même saison vit notre équipe fanion franchir un cap. En effet, les seniors masculins jouèrent à Mirande la finale de Promotion Armagnac Bigorre contre Gondrin. Une centaine de supporters avait fait le déplacement . Malgré ce soutien dans la « Poudrière », les Magnoacais s’inclinèrent et laissèrent le titre aux gersois. Il faut dire que le joueur le plus régulier de la saison M Pozo s’était blessé la veille à l’entraînement. Cependant, les orange n’avaient pas tout perdu car une marche était franchie avec la montée en honneur. La même année, ils furent finalistes de la coupe de Bigorre.
Debouts : Ludwig N -Mouly- Bégole G- Pozo – Louge B
Accroupis : Broquère – Lapeyre P – Mole – Majourau- Castro J- Bégole P.
En 1983, c’est presque le calme plat côté sportif . Les garçons assurent leur maintien en honneur AB en rencontrant des clubs aguerris : Condom, La Romieu, Courrenssan , Nogaroulet, Gondrin , Préchac… Deux joueurs ont rejoint l’effectif : L Lescure et D Porterie. Les filles,managées par F Bouzigues, toujours fidèle, continuent leur petit bonhomme de chemin (quatrième du championnat départemental). Heureusement,les petits continuent de bien se comporter : seconds en Poussins et Benjamins , toujours derrière Séméac , l’ogre des années 80.
En définitive, c’est côté administratif que les choses évoluent. F Bouzigues, après vingt ans de bons et loyaux services, a décidé de s’occuper un peu plus de la mairie et donc de passer le témoin au basket en abandonnant la présidence. A l’assemblée générale du 3 juin 1983, A Majourau prend la suite et François devient président d’honneur. Mais tous savent qu’il sera toujours là pour nous épauler …
La saison suivante démarrait par une sortie en altitude. Les seniors avaient pris l’habitude d’effectuer une randonnée annuelle en montagne. Au programme, non pas un pic élevé mais une bonne marche menant le groupe au bord d’un lac. Le pique nique redonnait des forces à tous avant de se divertir à la pétanque , aux cartes toujours dans la bonne humeur et la convivialité. Ainsi, nous visitions un coin des Pyrénées chaque année avant d’affronter le championnat .
L’année 1984 s’avéra un bon crû. La mutation d’A Majourau de Sariac à l’école de Monléon , au ras du gymnase, a fait augmenter peu à peu le nombre de licenciés chez les jeunes. C’est ainsi que l’USM va connaître un arrivage important de jeunes monléonnais filles et garçons (90 % des élèves possédaient une licence). Tout le monde mit alors la main à la pâte.
Côté féminin , P Broquère entraînait les fillettes que R Dupeyron accompagnait sur les terrains. Voici l’équipe des benjamines avec deux poussines.
Debouts : R Dupeyron – Escudé – Gourdain F – Henny M C -Castro M R – Cazaux F
Accroupies : Correger N -De Gajan I – Dupeyron L – Beres C
Ce sont les benjamins qui , cette saison-là, décrochèrent le pompon chez les jeunes. Cette génération obtint le titre dans la catégorie benjamins devant les grosses écuries départementales : Tcs , Séméac, Ossun … Comme les entraînements étaient communs, on retrouve quelques minimes présents sur cette photo.
Debouts : Verdier.J -Gourdain.P et Boyer ( minimes) de Gajan.H – Cistac.P
Accroupis : Lapeyre.L – Bougues.L- Gremeaux.E -Liaut.C – Valentin.P
Pour compléter le tableau de cette saison, on retrouve la troisième équipe de jeunes, les poussins ; ils étaient accompagnés par Michel Marracq, dirigeant trop tôt disparu.
Debouts : Juen Y -Abadie A- Lages L – Escudé C – Marracq M
Accroupis : Valentin G – Frayres R – Marracq N – Gremeaux T
LA PREMIERE MONTEE EN REGION
Ce fut l’année que choisirent les masculins pour terminer en tête de leur poule en honneur. Il fallut donc disputer une finale AB en match aller retour contre Castéra-Verduzan. Lors de ces 2 rencontres , les Magnoacais furent nettement battus par l’ogre gersois. Une nouvelle fois, Monléon perdait une finale mais obtenait le droit de monter en région , pour la première fois, au bout de 20 ans d’existence.
Debouts : Lacaze – Pozo -Broquère -Souville- Begole G -Cartier JM – Abadie P- Castets B
Accroupis : Bégole P -Lescure L -Castro José- Labat- Mole M – Castro Jean – Majourau A
En 1984, après la montée il fallut mettre nos installations aux normes en se modernisant. Michel Pozo, en plus de ses talents sportifs, montra à tous, ses compétences professionnelles. Pendant plus d’un an, il conçut , élabora et monta un tableau mural électronique destiné au marquage et chronométrage, très simple à utiliser. Il y consacra tous ses loisirs. Il habitait Toulouse et venait chaque week-end pour jouer à Monléon, c’est dire l’ amour du sport collectif qui l’habitait. Pour les finitions, il s’entoura de bénévoles du village qui , chacun dans son domaine oeuvra pour réaliser un panneau qui coûta dix fois moins cher qu’un » Bodet » et dura pourtant vingt longues saisons. Il était équipé d’un klaxon de « dauphine » !…
Aussi, au mois de mai , le panneau fut-il inauguré . A cette occasion, plusieurs personnalités du monde du basket s’étaient déplacées: Mr Adoue, président du comité 65 ; Mr Bousquet , président honoraire et Mr Garnault conseiller technique régional.
Les bénévoles ayant réalisé le panneau :
Pozo M -L Sabathé ( ancien maire) – L Morère – Henny – Majourau
En 1985, un changement important intervint dans la composition du bureau. Jean Faulong, trésorier depuis 1963 prit un peu de recul et laissa à J L Lacaze ( percepteur dans la vie) le soin de gérer les finances du club.
Sur le plan sportif, on vit l’arrivée de nouveaux managers. M Mole prit en charge les féminines du club et signa un long bail avec cette catégorie qui évoluait toujours en département. F Bouzigues put enfin se consacrer aux autres affaires.
Debouts : Lafitte S- Soulé P -Zanin H – Fontoulieu M
Accroupies : Fontoulieu M – Soulé M – Barthe D – Bouzigues F – Mole M
Les benjamins terminent vice-champions départementaux et leur capitaine J. Verdier participe aux diverses sélections . Il termine premier de la région à un stage d’espoirs après ses excellents résultats au jamboree départemental. Dans cette équipe, évoluait le futur maire de la commune . Sur la photo ne figurent pas Maïté Lapeyre et Françoise qui encadraient cette formation.
Debouts : Liaut – Verdier J – Valentin G – Barthe Gerard
Accroupis : Grémeaux.T – Frayres.R – Bougues.L – Lapeyre.L
Un joueur a decidé cette saison-là de donner un coup de main à son club formateur J-M Cartier commence lui aussi à s’occuper des jeunes. Le voici en compagnie des minimes garçons.
Debout : Castets.B – Verdier.P – Cistac.P – Gourdain.P – Cartier.JM
Accroupis : Boyer O – Grémeaux.E – Lacaze S- De Gajan.H – Valeton.G
Les séniors réussirent à se maintenir de justesse en régionale 2 mais vécurent un moment inoubliable : aller jouer et gagner à Duravel dans le Lot contre une équipe réputée à l’époque pour son accueil rugueux.
Ce qui était intéressant cette saison-là, c’est la richesse de l’effectif monléonnais. Quatre formations seniors défendaient les couleurs de l’USM chaque week-end : une équipe masculine et une réserve ; une équipe féminine et une réserve.
En 1986, un jeune du club Laurent Bougues termine second du département à l’épreuve du critérium avec 88 points. Le club organise l’assemblée générale du comité sous la présidence du Dr Adoue.
L’équipe fanion réussit pour la troisième année consécutive à rester en RM2 et finit en milieu de tableau.
Debouts : Abadie P-Louge B-Cartier JM-Pozo M-Bégole G
Accroupis : Majourau A-Castro J-Lescure L-Souville D
Les filles , quant à elles continuent à jouer en jaune en championnat départemental.
Debouts : Castets B-Soulé P-Vivian S-Boyer D-Fortet V-Loubeau M-Mole M
Accroupies : Pene D- Mujica -Bougues S-Abadie C-Gales MP
La saison 1986-87 vit la naissance d’une nouvelle équipe poussine qui dix ans plus tard assurera la relève et apportera plusieurs titres à Monléon. Enfin , pour la première fois, les filles ont adopté des maillots orange et noir.
Debouts : Robert S-Léonard S-Majourau Mag-Abadie E-Boué Sy-Boué So
Accroupies : Ferrere F-Castets N-Broquère C-Daran C-Dubosc S-Campanini k
Depuis trois ans, l’équipe 1 jouait en région et se maintenait de justesse à ce niveau . Aussi, cette année-là l’arrivée d’un joueur ayant évolué au TGB en nationale 3 , Laboudie F ,donna quelques espoirs de réussite à cette formation. Jamais notre équipe n’avait compté autant de potentiel physique avec 4 grands gabarits de plus de 1,90 m. Le maintien fut assuré plus rapidement , mais les orange et noir durent se contenter, au final, d’une quatrième place sans pouvoir jouer les premiers rôles. Le dernier match à Caussens , perdu de deux points, laissa un goût amer à tous . Une bagarre générale éclata au coup de sifflet final et se poursuivit à l’intérieur des vestiaires. Une plainte fut déposée : un moment rare au basket. Josy Majourau qui tenait la table des garçons depuis dix ans passa la main à Roland Vieuxtemps qui devint le marqueur officiel du club dans la foulée. Il en profita pour offrir, au nom d’une compagnie d’assurance, un nouveau jeu de maillots .
Debouts : Vieutemps R- Laboudie F -Verdier P- Abadie P – Ozon C -Cartier JM – Pozo M
Accroupis : Souville D – Broquère P – Bégole G- Lescure L – Majourau A
LES LOTOS
Durant cette période, les seniors du club organisaient 2 lotos ( dont un avec la section pétanque) régulièrement qui permettaient d’alimenter les caisses de l’association. C’était un temps fort de la saison car tout le monde mettait la main à la pâte lors de la préparation. La coutume voulait que chaque équipe offre un lot ( chaque joueur donnant sa quote-part) . Avec les cadeaux de quelques commerçants du coin et l’agneau du président d’honneur, on avait un joli panel de lots. Chaque famille se faisait un devoir de venir en force pour apporter sa contribution en plus des deux douzaines de crêpes vendues à l’entracte. Un soir, cette manifestation remplit le gymnase, la salle annexe du haut et la cantine : plus de 400 personnes étaient présentes ce 10 novembre. Cela dura presque 3 décennies et puis les bénévoles attendirent la relève qui n’arriva pas.On peut regretter cette union autour de cette manifestation qui permit longtemps à l’USM de vivre sans souci financier.
La saison 1987/88 vit jouer la dernière équipe mixte du club, signe qu’une mutation se réalisait. Pierre Broquère entraînait ces enfants où les garçons étaient en minorité.
Debouts : Broquère- Abadie N – Beffeyte M- Clarens C- Vieutemps B -Clermont C -Marracq M – Dupeyron R
Accroupis :xxxxx- Danos F- Ludwig C – Gourdain A – Ferrer L – Brocas M -Laurenties G
Un américain à MONLEON !
Un rêve ! pas tout à fait . On avait l’habitude de voir les joueurs américains à la télé ou à Orthez. Et bien, en avril 1988, l’équipe fanion jouait toujours en RM2 . Dans la poule, évoluait le club de BRUGUIERES ville de la banlieue toulousaine à qui un gros sponsor avait permis d’enrôler plusieurs joueurs étrangers dont un américain. Cette formation demeura invaincue toute la saison en marquant plus de 100 points à chaque rencontre. Aussi, lors du dernier match retour , l’USM fit une grande fête en accueillant dans son antre ce fameux club et ses étoiles avec un seul objectif : essayer d’encaisser moins de la centaine… Beaucoup d’invités à cette soirée qui vit le gymnase rempli comme un oeuf. Hélas, face à cette armada, nos joueurs du crû durent vite céder et encaissèrent un 106 à 63. Comme le titrait la presse le lendemain, on assista à un festival HOLLOWAY qui aligna 40 points sans forcer son talent et en regagnant le banc de touche avant la fin de la rencontre. Mais, ce fut quand même une grande soirée pour les orange avec plus de 200 spectateurs dans la salle. Dommage, l’américain était venu à Monléon mais il ne portait pas notre maillot ! Trop cher pour notre budget …
La saison suivante, en 1989, les poussines, après quatre années d’apprentissage, terminaient vice championnes de la catégorie excellence. Une lueur d’espoir pour l’avenir d’autant qu’elles remportaient aussi la coupe de leur catégorie à Rodez au tournoi du 1er mai.
Debouts : Majourau- Esquer C- Daran C – Majourau Mag- Beffeyte M- Abadie N -Ferrere F
Accroupies : Laurenties G- Ferrere L- Ludwig C – Gourdain A – Brocas M
La rénovation du gymnase :
Depuis sa construction en 1962, le gymnase était resté à l’état initial : sol en bitume, murs gris, éclairage blafard, pas de chauffage et pas de tribune. Aussi, durant les années 1988 et 1989 des travaux furent effectués par la municipalité à la MJC. C’est l’architecte, joueur local de basket, Pierre Abadie qui se chargea de la mise en oeuvre de ce projet rendu nécessaire par les nouvelles normes et l’évolution des besoins. En un an, la salle fut transformée. On cassa à mi hauteur le mur sud côté école pour permettre aux spectateurs de surplomber la salle et de ne plus traîner autour du terrain évitant ainsi les incidents. Une isolation fut mise en place sous le toit avec un chauffage électrique sous plafond protégé par des toiles multicolores. Enfin des vestiaires, avec douches multiples, furent aménagés sous la tribune. Un vestiaire pour les arbitres fut créé. Seul le sol resta identique. La salle devint plus accueillante et plus chaude . Quel confort et quelle acoustique ! La municipalité avait réalisé un beau « lifting ».